La pandémie du Covid-19 et le confinement des Français ont particulièrement impacté le marché de l’immobilier actuel. La promiscuité et le manque d’espaces verts ont aussi renforcé l’engouement des Français pour la maison individuelle. Recherche de plus de confort, d’espace et d’autonomie… les points forts des maisons se sont accentués pendant l’épidémie. Focus sur l’état du marché des maisons individuelles en France en période de crise sanitaire.
L’acquisition d’une maison individuelle ne cesse de faire de nouveaux adeptes en France. Si les opportunités en ville restent restreintes, les citadins n’hésitent plus à s’installer en banlieue pour bénéficier d’un logement plus grand avec extérieur. Il faut dire que les avantages d’une maison individuelle sont nombreux pour les familles.
Une maison est souvent plus spacieuse qu’un appartement, ce qui permet à chaque résident de bénéficier de son espace personnel. Une maison est généralement dotée d’un espace extérieur, permettant aux enfants de se dépenser sans gêner le voisinage. Par ailleurs, les opportunités d’aménagement sont aussi plus nombreuses dans une maison que dans un appartement. Une maison individuelle peut accueillir différents travaux, comme l’installation d’une piscine, d’une extension, d’une véranda ou d’une terrasse.
En matière de vivre-ensemble, une maison individuelle permet de limiter les risques de conflits avec le voisinage. Bénéficier d’un jardin est aussi particulièrement agréable dès l’arrivée des beaux jours. Notons qu’acheter une maison reste aujourd’hui encore un investissement non négligeable pour de nombreux français. Le prix du bien immobilier dépend d’ailleurs de différents critères comme sa localisation, sa superficie et les coûts liés à l’entretien.
Aujourd’hui, la plupart des futurs acquéreurs hésitent entre l’acquisition d’une maison ancienne ou la construction d’une habitation neuve. Si ces deux perspectives se valent, certains avantages restent propres à chacune des options. Faire construire une maison permet en effet de maîtriser l’agencement et la surface de votre maison. Elle permet également d’évaluer son orientation, la présence d’une terrasse ou d’une piscine par exemple.
Pour les plus pressés, l’achat d’une maison ancienne reste particulièrement séduisant. Une maison ancienne est une maison qui présente un certain cachet et des qualités de construction indéniables. La plupart des défauts d’une maison ancienne sont déjà connus, ce qui évite les mauvaises surprises. Par ailleurs, les maisons anciennes sont souvent plus spacieuses sur le plan de l’habitation et du terrain. Le prix d’une maison ancienne au mètre carré est également moins élevé que pour une construction neuve.
Après une année 2018 difficile, les ventes de maisons individuelles en secteur diffus regagnaient du terrain en 2019. On explique ce phénomène par différents critères, comme :
Dans le même temps, le gouvernement prévoyait un ensemble de mesures fortes pour relancer un marché toujours convalescent. Pour éviter la fracture territoriale, le ministre du Logement Julien de Normandie prévoyait notamment :
Fort d’un rebond de plus de 5 % en 2019, les constructeurs de maisons individuelles ont toutefois dû faire face aux conséquences de l’épidémie sur leur activité. Ces derniers affichaient en mars 2020 une baisse significative de 14 % de leur activité par rapport à la même période en 2019.
Toutefois, la période de l’épidémie a inspiré de nouveaux comportements aux français pour leur avenir. Les personnes confinées dans des espaces exigus sans accès extérieurs ont particulièrement mal vécu ces deux mois d’enfermement forcé. Le désir de maison et de jardin est aujourd’hui plus présent chez des citadins en mal d’espaces verts. Une récente étude de l’IFOP montre d’ailleurs pleinement ces changements d’aspirations.
Près de 56 % des Français ont profité de ce confinement pour réévaluer leurs critères d’achat immobilier. Parmi leurs nouvelles préoccupations, 48 % disaient vouloir disposer au moins d’un jardin ou d’une terrasse. Dans le même temps, le développement du télétravail marque un nouvel engouement pour les villes de petite et moyenne taille. Dans la conjoncture actuelle, les constructeurs espèrent donc un élan salvateur pour le marché des maisons individuelles pour la période 2020-2021.
La vente de maison individuelle a connu une crise sans précédent pendant la période du confinement. Cette situation est due à différents facteurs comme :
La chute des signatures de compromis de vente s’élevait d’ailleurs à près de 82,9 % en avril sur tout le territoire français. Par ailleurs, la tension des prix s’explique par une raréfaction des biens et un blocage du marché. Sur le marché des maisons individuelles, la progression des prix est aussi nettement plus importante pour les appartements. Elle s’est aussi renforcée dans certaines métropoles comme Strasbourg, Rennes, Brest et Grenoble.
Malgré la crise du Covid-19, investir dans la pierre reste une démarche particulièrement coûteuse pour les acquéreurs aujourd’hui. Le baromètre LPI-SeLoger estimait une hausse annuelle de 5,2 % du prix du mètre carré pour le marché de l’ancien. Si les tensions sur le marché restent palpables, c’est notamment dû à la surreprésentation des investisseurs aisés. Par ailleurs, les grandes métropoles sont aussi concernées par cette tendance des prix à la hausse. Les villes comme Limoges, Villeurbanne ou Orléans (qui affichaient des prix en baisse en février 2020) marquent également une hausse de 4,2 % en moyenne.
La période de pandémie a particulièrement impacté le marché de la maison individuelle au premier trimestre 2020. L’expérience du confinement a réévalué certains critères d’achat, comme un désir de jardin et un déplacement vers les agglomérations de taille moyenne. Dans le même temps, un soutien économique aux français laisse entrevoir de nouvelles opportunités pour les futurs acquéreurs. Les français devront cependant composer avec un marché en hausse particulièrement touché par la pénurie des biens immobiliers.