Dans l’univers de l’immobilier, « primo-accédant » est un terme qui revient fréquemment. Mais que désigne précisément ce terme et qu’est-ce qu’il implique pour les aspirants à la propriété ? Ce statut leur procure-t-il des avantages considérables ou, au contraire, contribue-t-il à compliquer l’accès au financement ? En réalité, chaque affirmation a sa part de vérité.
Avant l’énumération des inconvénients, il est important de définir brièvement ce que l’on entend par « primo-accédant ». Il s’agit d’un profil d’acheteurs immobiliers spécifiques, plus précisément ceux qui en sont à leur tout premier projet d’acquisition.
Les primo-accédants sont majoritairement de jeunes adultes, d’une trentaine d’années et qui sont en quête de leur première résidence principale. Leur jeune âge peut être considéré comme un atout, en particulier pour les banques qui voient en eux de potentiels clients à conquérir et à fidéliser sur le long terme.
Mais cette « jeunesse » peut également être considérée comme un handicap, dans la mesure où le primo-accédant ne dispose pas nécessairement des garanties exigées par les organismes prêteurs, à savoir une situation professionnelle stable et des revenus élevés.
Ce manque de moyens financiers est d’ailleurs devenu un critère rédhibitoire avec les recommandations émises par le Haut conseil de stabilité financière.
En demandant aux banques de respecter le taux d’endettement maximum de 33 %, le gendarme financier a exclu du marché un grand nombre de primo-accédants, lesquels empruntent sans avoir d’apport personnel et gagnent le revenu d’un travailleur débutant à peine dans la vie active.
Avant les grandes difficultés rencontrées par les banques depuis le confinement, celles-ci ciblaient en priorité les primo-accédants. En effet, ce type de profil est sujet à évolution, avec dans la majorité des cas, une situation professionnelle de plus en plus confortable.
Il était alors plus facile pour les banques d’octroyer un financement à ces profils, avec l’espoir de leur vendre régulièrement et tout au long de leur partenariat diverses offres et services.
Pour pallier le manque de moyens et d’apport personnel, le primo-accédant peut se tourner vers plusieurs dispositifs d’aide.
Le prêt à taux zéro apparait aujourd’hui comme un coup de pouce incontournable. Il s’agit d’un prêt gratuit, c’est-à-dire qu’aucun intérêt n’est perçu par l’organisme prêteur. Ce dispositif a démontré son efficacité à maintes reprises.
Sinon, l’aspirant à la propriété peut également solliciter des aides locales, auprès des collectivités qui proposent des prêts bonifiés.