La chasse aux passoires thermiques continue de plus belle pour le gouvernement, lequel souhaite en parallèle accélérer la transition énergétique. Avec une bonne motivation, les occupants d’un logement peuvent être enclins à mener à bien des travaux de rénovation. Justement, l’exécutif a concocté deux programmes d’aides destinés à inciter les ménages à améliorer le confort et la performance énergétique de leur résidence.
La prime à la rénovation des passoires thermiques va franchir un cap supplémentaire l’année prochaine.
En effet, l’exécutif a annoncé l’élargissement du dispositif, de manière à toucher le plus grand nombre de bénéficiaires. Le projet préconise un plus vaste champ d’application, le mettant à la disposition de tout le monde, même des ménages les plus démunis.
Le gouvernement n’a pas hésité à doubler son budget pour lutter contre l’isolation précaire et la forte consommation en énergie de nombreux logements.
Les deux principaux dispositifs que sont Habiter Mieux et MaPrimeRénov’ vont faire l’objet d’une réforme pour être accessibles au plus grand nombre et toucher ainsi un large public (ménages modestes ou aisés, propriétaires occupants ou bailleurs).
Pour parvenir à cet objectif, le budget qui y est consacré sera presque doublé. De 1,4 milliard d’euros, la somme allouée à MaPrimeRenov atteindra les 2,7 milliards d’euros en 2020.
En tout, l’ambition de l’entité qui gère la prime est de réussir à rénover jusqu’à 600 000 logements supplémentaires l’année prochaine.
Cette fois, le revenu des ménages ne sera plus un critère d’éligibilité. La seule distinction faite sera le montant financé par le dispositif. Les rénovations opérées au sein des foyers les plus aisés ne seront subventionnées qu’à hauteur de 40 %, tandis que la prime prendra en charge 90 % des travaux chez les plus modestes.
Ayant démontré son efficacité dans la lutte contre les passoires thermiques, le programme « Habiter mieux » fera également l’objet d’une réforme.
Accordé à la seule condition que les travaux améliorent la performance énergétique d’au moins 35 %, « Habiter mieux » peut couvrir jusqu’à 50 % des dépenses engagées.