En France, le bâtiment représente 45 % de la consommation totale d’énergie. À l’heure où la protection de l’environnement s’impose comme une préoccupation essentielle pour tous les acteurs économiques, réduire l’impact écologique de ce secteur constitue un enjeu majeur. Pour autant, il ne suffit pas de construire davantage de bâtiments écoresponsables. Une démarche globale est nécessaire pour favoriser l’immobilier durable.
L’industrie du bâtiment a un impact carbone particulièrement élevé. Car en plus d’être énergivore, elle rejette environ 130 millions de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Face aux conséquences du réchauffement climatique, les acteurs de la filière se mobilisent pour un changement rapide et significatif visant à réduire les méfaits des activités immobilières sur l’avenir de la Terre.
Car la métropolisation galopante crée une menace de taille. Rappelons que d’après l’ONU, « 55 % de la population mondiale est citadine et cette proportion va grimper à 68 % d’ici à 2050. Mais à une échéance plus proche, en 2030, 43 mégalopoles de plus de 10 millions d’habitants chacune existeront dans le monde ». Cela implique une demande croissante en logements, mais également en infrastructures publiques et privées. L’immobilier occupe une place centrale dans la politique de développement urbain, avec ses aspects économiques, sociaux et environnementaux.
L’immobilier durable répond à plusieurs objectifs :
Ce chantier colossal passe en premier lieu par le renforcement de l’isolation thermique et par le remplacement du dispositif de chauffage dans les bâtiments anciens afin d’en accroître la performance énergétique. Différents dispositifs d’aide sont disponibles pour financer la transition énergétique sur ce secteur.
Pour les bâtiments neufs, la dimension écologique est prise en compte tout au long de leur cycle de vie, depuis la conception, le choix des matériaux, jusqu’en phase d’exploitation, notamment pour la maintenance, voire sa démolition avec la question du réemploi ou du recyclage des déchets. Ils doivent se conformer à différentes normes et labels :
Les initiatives sont multiples pour faire baisser la consommation énergétique et les émissions de CO2 :
Au-delà de la performance environnementale, un bien immobilier doit aujourd’hui avoir une valeur d’usage forte pour répondre aux attentes d’utilisateurs de plus en plus exigeants. La connectivité aux réseaux de transport est essentielle, tout comme l’accès à une large palette de services de proximité (commerces, crèches, écoles, établissements de santé, etc.).
Plus largement, les efforts de durabilité doivent concerner l’ensemble de la chaîne de construction. En effet, le bâtiment appartient à un écosystème comprenant le territoire (quartier, commune…), la population, les pouvoirs publics… L’immobilier durable doit s’intégrer à son environnement et interagir avec lui. Dans cet esprit, il doit contribuer à l’essor de l’économie circulaire en privilégiant les fournisseurs et prestataires locaux afin de créer de la valeur sur les plans social et économique au sein de son environnement.