Le groupe IAD avait parlé d’une levée de fonds qui lui a permis d’obtenir 300 millions d’euros en février dernier. Le montant exact de sa valorisation restait jusqu’alors un mystère. Il vient d’être dévoilé récemment. À ce sujet, IAD est estimé à environ 1,2 milliard d’euros actuellement. Une somme qui permet de le considérer désormais comme une licorne.
IAD est une société immobilière regroupant des mandataires immobiliers. Sa particularité est qu’elle réunit uniquement des négociateurs indépendants. Il fait toutefois partie des leaders dans son secteur, se mesurant à des acteurs historiques comme Century 21 ou Orphi.
Côté valeur, le groupe mérite dorénavant la qualification de licorne. Les informations communiquées dernièrement indiquent en effet une valeur de plus d’un milliard d’euros. Cela s’accompagne d’une présence dans plusieurs pays européens dont la France. IAD rassemble actuellement des milliers d’agents répartis dans toute l’Europe.
Pour l’heure, ils sont engagés sous un contrat de mandataire indépendant. Le groupe comme les Réseaux immobiliers concurrents peuvent néanmoins se lancer dans le portage salarial.
15 000, c’est le nombre de négociateurs immobiliers qui travaillent actuellement en collaboration avec IAD. 13 000 se trouvent dans l’Hexagone, pays où le groupe affirme vouloir réaliser une grande partie de son investissement. Le reste est actif dans trois autres pays, que sont l’Italie, l’Allemagne et le Portugal.
IAD forme avec New Immo Group et Digit RE Group les trois acteurs leaders du secteur. Pour rappel, New Immo Group gère les deux sociétés MegAgence et Safti. Digit RE Groupe détient pour sa part Optimhome et CapiFrance. Tous les trois réunissent actuellement 38 000 négociateurs actifs dans l’Hexagone.
Bien qu’il soit courant de travailler directement avec les mandataires, les professionnels de l’immobilier peuvent également opter pour le portage salarial immobilier. Ce mode de fonctionnement implique trois acteurs :
Dans ce cadre, le négociateur immobilier remplit les missions pour le compte du réseau partenaire. Mais il sera employé par la société de portage salarial. D’ailleurs, il aura un statut de salarié, contrairement aux mandataires indépendants. Pour ces derniers, le régime social des indépendants s’appliquera.
Le négociateur en portage salarial bénéficiera ainsi de tous les avantages d’un salarié. Il sera par exemple affilié à la Sécurité sociale et au régime de prévoyance sociale. Il perçoit un salaire en échange des commissions obtenues des réseaux et agences partenaires.
Pour les réseaux et agences immobilières, le portage salarial est une alternative à l’embauche. Il permet en effet d’étendre son équipe sans avoir à recruter. Ce qui réduit les charges relevant de la masse salariale.
Vis-à-vis des professionnels de l’immobilier, il offre plus de flexibilité et de sécurité. Étudier cette option s’avère ainsi utile dans un contexte où les mandataires tendent à prendre davantage de place sur le marché.
Une étude publiée par Xerfi en mars 2021 indique que leurs parts de marché ont évolué. 14 % des ventes de logements anciens finalisées en 2020 auraient été conclues avec des mandataires. Cela représente près de 140 000 transactions immobilières.
À titre de comparaison, leurs parts de marché dans l’ancien auraient été de 10 % en 2016. Elles devraient augmenter en 2022 selon les prévisions de Xerfi pour atteindre 18 ou 19 %.
Cette croissance se ressent auprès des réseaux comme IAD. Ce dernier avait réalisé un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros au terme de son exercice en juin dernier. Il y a beaucoup de différences par rapport à ses prévisions qui se situaient à 370 millions d’euros. Le résultat dénote également une évolution de 43 % comparé à celui de l’année dernière.
L’investissement réalisé par Insight Partners lors de la levée de fonds en février 2021 n’a fait qu’augmenter sa valeur. Pour rappel, le fonds d’investissement américain détient également des parts dans d’autres entreprises innovantes, notamment auprès de Twitter, BlaBlaCar et Vinted.