Le marché immobilier français a traversé des montagnes russes ces dernières années. Entre la chute des transactions et la baisse des prix, notamment dans l’ancien, la situation semblait sombre pour les acheteurs et vendeurs. Cependant, les derniers mois apportent des signaux encourageants de stabilisation, voire de reprise progressive. Mais cette dynamique est-elle suffisamment solide pour affirmer que la baisse des prix est terminée ? Analyse.
Le premier trimestre 2024 a été marqué par une profonde incertitude sur le marché immobilier. Les prix des logements anciens ont montré une résilience inattendue, mais cette tendance reste fragile. D’après les indices fournis par Se Loger et Meilleurs Agents, la stagnation des prix en septembre marque un tournant dans le marché, mais ne suffit pas à conclure que la baisse est terminée.
Les grandes villes françaises ont connu des fluctuations hétérogènes. Par exemple, à Lyon, les prix ont chuté de 1 % en septembre et de près de 6 % depuis le début de l’année, marquant une exception dans un marché globalement en voie de stabilisation. Pourtant, à l’inverse, Marseille a vu une hausse de 0,9 % sur la même période, poursuivant une tendance positive depuis plusieurs mois.
Cette reprise semble à plusieurs vitesses, avec certaines villes profitant mieux que d’autres des améliorations économiques et des conditions de crédit plus favorables. La question demeure : cette stagnation des prix à l’échelle nationale est-elle un simple répit temporaire, ou le signe d’un retour durable à la stabilité ?
Lyon, souvent considérée comme l’un des marchés les plus dynamiques de France, traverse une période difficile. La baisse des prix observée en septembre, la plus forte depuis quatre ans, inquiète les experts. Avec un stock de biens élevés et une demande en berne, la ville affiche une chute de 6 % depuis janvier 2024, bien au-delà de la moyenne nationale.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation atypique. D’une part, le stock important de biens disponibles exerce une pression à la baisse sur les prix. D’autre part, l’accès au crédit reste un obstacle majeur pour de nombreux acheteurs, freinant la demande. Cependant, ce recul pourrait représenter une opportunité pour les investisseurs à moyen terme, si le marché parvient à se rééquilibrer dans les mois à venir.
Contrairement à Lyon, plusieurs autres grandes villes françaises connaissent des signes de reprise, même timide. En septembre, Toulouse, Nantes, Montpellier et Lille ont enregistré des hausses de prix modérées allant de 0,1 % à 0,6 %. Mais c’est à Marseille que la progression est la plus remarquable, avec une augmentation de 0,9 %, portant la hausse totale des prix à 5 % depuis février.
Ces augmentations témoignent d’un retour progressif des acheteurs sur le marché, encouragés par une baisse des taux d’intérêt et une accessibilité au crédit légèrement améliorée. Toutefois, la dynamique reste fragile, et une nouvelle hausse des taux pourrait freiner cette reprise naissante.
La question de savoir si la baisse des prix est réellement terminée reste ouverte. La clé résidera dans l’évolution des taux d’intérêt et la capacité des banques à assouplir leurs conditions de prêt. En attendant, le marché demeure à surveiller de près, avec des opportunités d’investissement pour ceux qui sauront s’adapter aux fluctuations régionales.