On le sait, la crise sanitaire de 2020 a considérablement affecté le secteur de l’immobilier en France. Attractivité du marché, hausse des prix, comportement des français… Vous souhaitez connaître les tendances de la rentrée 2020 concernant les achats de maisons ou appartements ? Nos experts font le point pour vous sur la question.
La crise du Covid-19 en 2020 a considérablement affecté un grand nombre de secteurs professionnels à travers le monde. En tête des secteurs les plus touchés, le marché de l’immobilier a dû s’adapter à un renversement des habitudes de la part des acheteurs français. Sans parler pleinement de crise, les professionnels du secteur de l’immobilier restent cependant formels : le marché de l’immobilier est aujourd’hui entré dans une phase de profonde incertitude.
Bon nombre d’acquéreurs ont cependant pu finaliser leurs transactions au lendemain du confinement de mai 2020. Par ailleurs, le secteur immobilier a constaté un net rebond des demandes au printemps dernier à la sortie de la crise. Face à l’euphorie du déconfinement, les professionnels souhaitent toutefois rester dans la nuance. En effet, bon nombre de professionnels déplorent dans le même temps un manque à gagner irrattrapable face aux années antérieures.
La crise sanitaire a aussi entraîné avec elle une succession de nouvelles contraintes. On cite par exemple un net durcissement de l’accès au crédit bancaire pour les français au lendemain de la crise. Beaucoup de ménages continuent aujourd’hui de craindre un licenciement, ou une baisse significative de leurs revenus. Par conséquent, la prudence des français produit une baisse significative des ventes sur le secteur.
Notons que certaines régions, comme l’Ile-de-France, la Normandie ou le Limousin ont toutefois souligné un dynamisme pendant le premier trimestre de l’année 2020. L’expérience du confinement a aussi imposé de nouvelles envies, dont la volonté de vivre davantage à la campagne, en retrait des grandes métropoles.
Selon de récentes études, la baisse de l’activité est inversement proportionnelle aux prix de l’immobilier aujourd’hui en France. Face à une demande exponentielle, les prix des logements n’ont cessé d’augmenter pendant le premier semestre 2020. En période de rentrée, les tensions des prix restent palpables, avec des hausses des prix par rapport à l’année dernière.
Cette hausse touche plus particulièrement les villes moyennes de plus de 100 000 habitants. Dans le même temps, les français privilégient aussi de nouveaux critères en lien avec l’expérience difficile du confinement.
L’accès à un extérieur est devenu une priorité, d’où l’engouement de certains français pour un achat de maison. Par conséquent, une augmentation du prix des maisons dans des villes jusqu’ici abordable est aussi pleinement constatée. La différence de prix des maisons entre ces villes, et des villes dynamiques comme Bordeaux ou Lyon est aussi plus ténue : c’est le cas des villes de Brest, Rouen ou Nancy par exemple.
Selon les professionnels, le marché de l’immobilier a connu une effervescence certaine après la période du confinement. Si les périodes de rentrée marquent toujours un ralentissement, le contexte sanitaire accélère cependant les craintes des experts du secteur.
Fleuron français de l’aéronautique, la métropole de Nantes est particulièrement touchée par une vague de licenciement au sein de l’entreprise Airbus. Par conséquent, la demande immobilière est moindre, avec la menace d’une chute des prix de l’immobilier pour les années à venir.
Si le marché est généralement incertain, il laisse toutefois entrevoir une faible poussée des prix dans certaines métropoles comme Lyon, Lille, Paris et Bordeaux. Dans le même temps, une réduction du nombre d’acheteurs pourrait engager une chute significative des prix dans les mois à venir. En parallèle, les vendeurs peuvent aussi être soumis à des baisses de revenus. Dans ce contexte, ils peuvent être moins enclins à diminuer facilement le prix de leur bien immobilier. L’évolution des prix va dépendre de l’évolution directe de la situation économique en France.
Face à la poursuite de l’épidémie, le secteur de l’immobilier est plus que jamais soumis aux nouvelles contraintes de sécurité actuelle. Par conséquent, les mesures de prévention s’appliquent toujours pour limiter la progression du virus. Les professionnels s’organisent à faire respecter les gestes barrière au sein de leurs agences.
Des mesures de distanciation physique sont toujours aménagées lors des visites de bien immobilier par exemple. Plus restrictives, les visites de biens imposent également de nouveaux critères comme suit :
Bien qu’elles soient obligatoires, ces mesures préventives peuvent aussi décourager un certain nombre de clients potentiels. On cite particulièrement les personnes à risques, plus exposées à la dangerosité du virus.
Le secteur de l’immobilier a été particulièrement chahuté par les deux mois d’arrêt forcé en mars et avril 2020. Toutefois, le déconfinement de mai a marqué une reprise de l’activité encourageante pour la fin du premier semestre de l’année. Certains acteurs ont pu bénéficier de ce nouvel essor, à commencer par les promoteurs dans la livraison de leurs programmes immobiliers neufs.
D’autres acteurs continuent cependant de souffrir des conséquences de la crise sanitaire. C’est le cas notamment des agences immobilières, qui relèvent un été particulièrement calme en matière d’achat de bien immobilier. Beaucoup de professionnels évoquent une rentrée teintée d’incertitude. Dans le même temps, le placement immobilier représente plus que jamais en France une valeur refuge pour un grand nombre d’investisseurs.
Aujourd’hui, la crise mondiale du Covid-19 plonge le secteur immobilier dans une phase de grande incertitude. Baisse du revenu mensuel, peur de l’épidémie, frein dans l’accès au crédit, peur pour l’avenir… autant de critères qui poussent certains Français à repousser de plusieurs mois leur projet d’achat. Heureusement, l’investissement dans la pierre reste soutenu, ce qui laisse toutefois entrevoir de meilleurs horizons.