La création du statut d’auto-entrepreneur, devenu micro-entrepreneur, en 2008 a généré des vagues de créations d’entreprises individuelles. Cependant, cette génération d’auto-entrepreneurs trouve de plus en plus de limites et vulnérabilités de ce statut, notamment sur les enjeux à venir sur le plan social, comme les indemnités d’arrêt maladie, la retraite, l’allocation chômage des travailleurs indépendants, ou encore la formation.
Le statut d’auto-entrepreneur a été créé en France en 2008 dans le cadre de la loi de modernisation de l’économie. une entreprise classique. Un autre but du statut d’auto-entrepreneur était d’éviter le travail dissimulé en fournissant un cadre légal à des prestations de services ponctuelles, effectuées en parallèle d’un emploi principal. Le statut a connu plusieurs évolutions depuis sa création : en 2014, il a été renommé en « micro-entrepreneur » pour mieux refléter la réalité du régime fiscal et social qui permet aux entrepreneurs individuels de bénéficier d’un régime simplifié. Mais, bien que ce régime ait connu un succès important, ce statut reste conçu pour des personnes souhaitant tester une activité ou sortir du chômage : en effet, le chiffre d’affaires annuel moyen d’un micro-entrepreneur s’élevait à 14 883 euros, un chiffre ne permettant pas de cotiser ses 4 trimestres à l’assurance-retraite.
Le régime d’auto-entrepreneur a connu un succès important, avec plus d’un million de personnes inscrites sous ce statut à ce jour en France. Il a permis à de nombreux entrepreneurs de se lancer sans avoir à supporter des coûts administratifs et fiscaux trop importants, en leur offrant un cadre simplifié et une fiscalité allégée. Cependant, ce régime a également été critiqué sur certains de ses aspects, notamment son plafond de chiffre d’affaires qui peut limiter la croissance des entreprises individuelles, ainsi que pour la concurrence qu’il peut engendrer sur certains secteurs. Depuis sa création, le statut d’auto-entrepreneur a donc été pensé pour les travailleurs souhaitant tester une activité indépendante, et non comme une solution pérenne pour un indépendant souhaitant faire carrière.
Le statut de micro-entrepreneur, anciennement appelé auto-entrepreneur, est une option populaire pour ceux qui cherchent à créer leur entreprise en France. Les avantages de ce statut incluent une simplicité administrative et fiscale accrue, ainsi qu’une certaine flexibilité en termes de charges sociales. Toutefois, le statut de micro-entrepreneur présente également des limites en termes de protections sociales. En tant que micro-entrepreneur, il est considéré comme travailleur indépendant et n’est pas rattaché au régime général de la Sécurité sociale. Par conséquent, il n’est pas éligible à certains avantages sociaux tels que le chômage ou la retraite complémentaire obligatoire. Ce manque de protections sociales est souvent cité comme le principal inconvénient du statut d’auto-entrepreneur.
Le portage salarial est une alternative au statut d’auto-entrepreneur pour les personnes souhaitant exercer une activité professionnelle indépendante tout en bénéficiant des avantages et des protections du statut de salarié cadre. Contrairement à l’auto-entrepreneur, le porté est considéré comme un salarié de la société de portage salarial à laquelle il est rattaché. Le portage salarial offre plusieurs avantages en termes de protection sociale pour les travailleurs indépendants. En effet, les portés bénéficient du régime général de la Sécurité sociale, ce qui leur permet d’être couverts pour l’ensemble des risques sociaux tels que la maladie, la retraite, le chômage ou encore la prévoyance. De plus, ils cotisent pour l’assurance chômage, ce qui leur permet de bénéficier d’indemnités de chômage en cas de perte d’emploi. Ils cotisent aussi à l’assurance-retraite de la même manière qu’un salarié cadre.
Le portage salarial offre également un cadre juridique sécurisé pour les travailleurs indépendants. En effet, la société de portage salarial assure la gestion administrative, juridique et fiscale de l’activité professionnelle du porté, ce qui permet à celui-ci de se concentrer sur son activité sans avoir à gérer la partie administrative. Enfin, le portage salarial offre une grande souplesse en termes de facturation et de gestion de trésorerie pour le travailleur indépendant. La société de portage salarial facture les clients et gère les paiements, ce qui permet au porté de se concentrer sur son activité sans avoir à gérer la partie financière.
En somme, le portage salarial est une bonne alternative au statut d’auto-entrepreneur pour les travailleurs indépendants qui souhaitent bénéficier d’une protection sociale similaire à celle d’un salarié et d’un cadre juridique sécurisé, tout en conservant une grande liberté dans l’exercice de leur activité professionnelle. En permettant aux indépendants de ne plus être exposés à la précarité, le portage salarial leur permet d’exercer leurs activités plus sereinement.