La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) a fait le bilan du premier semestre de 2021 récemment. L’organisme en a profité pour interpeller les autorités. Les logements disponibles actuellement ne suffiraient plus pour répondre aux demandes dans le résidentiel. Les projets menés par les investisseurs institutionnels sont loin de résoudre le problème. À cela s’ajoute la concurrence de la location touristique.
Bien que le marché immobilier se porte bien, la France est loin d’avoir échappé au problème de logement. La FNAIM appelle ainsi à l’intervention des autorités. La situation serait en effet inquiétante. Les biens disponibles se font rares dans l’ancien. Dans le neuf, les investissements seraient au ralenti depuis 2017.
La tâche risque ainsi de se complexifier pour les agents immobiliers. Ils pourront avoir des difficultés à trouver un bien à proposer à leurs clients. Dans un contexte aussi critique, ils peuvent néanmoins opter pour le portage salarial immobilier. Ils auront ainsi un revenu stable avec tous les avantages octroyés à un salarié.
Le nombre de biens proposés à la vente dans l’Hexagone serait en net recul ces derniers mois. Les chiffres relevés sur les différentes plateformes immobilières sur le Web font état d’une chute de 26 % ces 6 derniers mois. Cette baisse est relevée aussi bien en milieu rural que dans les villes moyennes.
Il y aurait 32 % d’offres de logements en moins dans les zones rurales. Le recul est de l’ordre de 27 % pour les villes moyennes. La capitale est cependant moins impactée avec une baisse de 3 % seulement.
Face à la situation, la FNAIM suggère la mise en place d’un autre statut, celui de bailleur privé locatif. En effet, l’intervention des investisseurs institutionnels n’aurait pas réellement permis de résoudre le problème. L’organisme souligne d’ailleurs que la part d’investissement accordée au résidentiel par ces acteurs était limitée à 0,1 % fin 2019. À titre de comparaison, elle se situait à 5,8 % en 1984.
Avec le statut proposé, il serait ainsi possible d’instaurer un système d’amortissement identique à celui des meublés. Il serait défini selon l’intérêt social de la construction. L’organisme attend également de l’État des mesures d’accompagnement pour les bailleurs privés. Il souhaite notamment un dispositif qui permet d’alléger leurs charges fiscales. Il serait en même temps utile afin de soutenir ces acteurs pour la réalisation des travaux de rénovation énergétique.
Pour rappel, les logements considérés comme passoires thermiques ne pourront plus être proposés à la location prochainement. Les offres dans le résidentiel pourraient ainsi diminuer davantage, selon la FNAIM. En effet, cette réglementation ne s’applique pas aux locations touristiques.
La location saisonnière s’avère être une alternative aux bailleurs qui ne souhaitent pas investir dans la rénovation énergétique. Ceux qui n’ont pas la possibilité de mener une telle entreprise y trouveraient également une issue.
De plus, le secteur de la location touristique semble avoir retrouvé sa croissance. Après un recul qui a entrainé la chute des loyers, le nombre d’annonces aurait commencé à augmenter. La FNAIM fait état d’une hausse de 2,5 % des offres de location sur la plateforme Airbnb depuis janvier 2021.