L’arrivée des écoquartiers en ville permet de repenser l’urbanisme et la vie citadine. Issus d’un travail de réflexion ancien, les quartiers écologiques bouleversent le paysage urbain. Des futurs acquéreurs jusqu’au vendeurs, c’est toute la chaîne des transactions immobilières qui évolue. Vous êtes professionnel de l’immobilier et souhaitez connaître les évolutions et les projections associées aux écoquartiers ? Notre article fait le point sur ce sujet central.
La démarche ÉcoQuartier est née d’une volonté de repenser la ville autour des principes fondamentaux du développement durable (social, économique, environnementale). Elle s’est alors structurée autour de plusieurs constats :
Par ailleurs, les projets d’écoquartiers intègrent de nombreux logements sociaux dans la conception des constructions. L’objectif est également de favoriser une mixité sociale dans des quartiers recherchés.
Les écoquartiers ont émergé à la faveur du plan Ville Durable en date de 2008. Après 2008, plusieurs temps ont alors marqué l’histoire des écoquartiers :
Actuellement, la France compte donc 9 écoquartiers en phase 4. 77 projets immobiliers se situent en étape 3 et plus de 200 sont labellisés “étape 2”. Au total, ce sont près de 300 000 logements concernés par ces projets d’écoquartiers.
Comme nous venons de le voir, la démarche ÉcoQuartier s’inscrit dans le paysage des professionnels de l’immobilier depuis plus de 10 ans maintenant. Toutefois, des évolutions possibles sont envisagées. Tour d’horizon des pistes d’amélioration possibles pour les écoquartiers en France.
Comme nous l’avons vu, il n’y a, en France, que 9 écoquartiers dits “confirmés”. Toutefois, près de 300 projets se situent entre l’étape 2 et l’étape 3. Il est donc fort probable que le club des écoquartiers s’accroisse rapidement dans les prochaines années.
Un label est un gage de qualité issu d’un cahier des charges strict. Toutefois, pour qu’un label puisse conserver toute sa crédibilité, son évolution est parfois nécessaire. Ainsi, le cahier des charges de ce label va sûrement prendre en compte de nouvelles données. En effet, il va s’agir de faire face à l’évolution des bâtiments dans les premiers écoquartiers. Ces derniers vont probablement être confrontés à des problèmes et des dysfonctionnements qui n’étaient pas prévus.
Comme nous l’avons vu, le label a ajouté, en 2016, une étape supplémentaire. La pérennité des structures bâties, la participation des habitants ou la question des déchets pourraient faire partie des questions à approfondir.
Enfin, en dernier point, la démarche ÉcoQuartier risque probablement de se développer à l’ensemble d’une commune ou même d’une métropole. Il s’agira, alors, de ne plus se limiter à un simple quartier ou à quelques bâtiments. Les principes du label ÉcoQuartier s’appliqueraient alors à tous. Le Ministère de la Cohésion des Territoires développe, d’ailleurs, une démarche ÉcoCité répondant à ces objectifs.
Par ailleurs, la smart city est un mouvement qui accompagne, grâce aux nouvelles technologies, l’essor des écoquartiers. La “ville intelligente” porte en son sein des objectifs similaires aux écoquartiers :
En résumé, les écoquartiers représentent une vitrine, souvent inspirante, pour les autres quartiers d’une ville ou d’une aire urbaine. Ainsi, en plus de proposer des logements attractifs, les écoquartiers vont sûrement modifier les attentes des potentiels acheteurs. Ces derniers vont se montrer plus exigeants sur la vie de quartier, les consommations énergétiques ou sur la présence de nature à proximité de l’habitat. Le rôle des professionnels de l’immobilier va alors se structurer sur l’intégration de ces nouveaux besoins et critères de choix lors de l’organisation des visites.