De nombreux retraités continuent à travailler afin de rester actifs, de percevoir des revenus additionnels, valoriser et partager leur expertise… Le portage salarial est un statut avantageux pour exercer une activité sans créer de société. Extrêmement simple, cette forme d’emploi préserve leur autonomie et leur donne droit à une couverture sociale complète, incluant des droits à la retraite comme un salarié classique. La seule règle : respecter les règles du cumul emploi-retraite.
Les honoraires facturés aux clients par la société de portage salarial pour le compte du consultant porté sont soumis aux cotisations sociales obligatoires. Ainsi, ce dernier accumule des droits à la retraite comme n’importe quel salarié d’entreprise en vue de valider ses trimestres manquants ou de gagner des trimestres « bonus ».
Les personnes qui ont atteint l’âge légal de la retraite et remplissent les conditions pour une retraite à taux plein et poursuivent une activité en portage salarial accèdent à l’un des avantages suivants :
Quant à celles qui ne peuvent pas encore prétendre à une retraite complète, elles peuvent miser sur leur salaire de porté pour « valider » les trimestres qui leur manquent.
Pour valider un trimestre, il faut justifier d’un revenu annuel minimum équivalant à 150 fois le Smic horaire, soit pour l’année 2021, un montant de 1 537,50 €. La validation de 4 trimestres nécessite donc un salaire minimum de 6 150 € bruts sur un an.
Dans les deux cas, la rémunération perçue s’additionne à la pension de retraite de base et complémentaire.
Les règles de cumul des revenus en portage salarial et des pensions de retraite sont identiques à celles du cumul emploi salarié et pensions. Sous certaines conditions, le cumul est possible sans limite. Dans d’autres cas, un plafond est prévu.
Aucune restriction sur le montant n’est imposée dans les cas suivants :
Le cumul emploi-retraite est plafonné si les critères précités ne sont pas remplis. Le montant total des revenus (pension + salaire en tant que porté) doit être inférieur :
Le plafond retenu est le plus élevé, donc le plus favorable au travailleur. En cas de dépassement de ce plafond, une minoration proportionnelle s’applique aux pensions de retraite. Celle-ci revient cependant à son niveau normal en cas d’arrêt de l’activité en portage ou si le total repasse sous la limite. C’est la raison pour laquelle tout changement de situation doit être signalé immédiatement.
La reprise d’une activité en portage salarial après la liquidation des droits à la retraite doit être signalée à la dernière caisse à laquelle le travailleur était affilié. S’il cotisait simultanément à deux régimes durant sa vie active, il doit informer la caisse associée à la durée d’affiliation la plus longue. Les formalités et documents à fournir selon que le demandeur soit ou non soumis au plafond pour le cumul emploi-retraite.
Les informations à transmettre sont :
Aux renseignements précédents s’ajoutent des détails relatifs :
Bien entendu, tout changement de situation ou de revenus doit être communiqué à la caisse de retraite pour une éventuelle réévaluation des droits.